Jean Rêve de Voyage en Bolivie

Jour 2 • La Paz

DÉMULTIPLIEZ VOS SENS AU CŒUR DE LA PAZ

Vous commencez votre journée par retrouver votre guide, un « lustrabotas » (cireur de chaussure), qui connaît mieux que personne les ruelles de la ville !

L’association Hormigón Armado mène le projet pour mettre en avant ces gardiens discrets, et les inciter à partager leurs secrets de La Paz populaire. Vous visitez le cimetière général, coloré de fleurs et peintures murales. Loin d’être effrayant ou triste, ce cimetière unique est animé, coloré par de grandes fresques murales et décoré par les familles des défunts. Ici, la mort est fêtée : on chante, on danse et on fait des offrandes pour honorer les proches disparus. Vous passez par les différentes rues alentour, transformées en marché géant, de la rue des poissons, à celle des plantes médicinales, en passant par les quincailleries en tout genre. Vous continuez votre chemin par la calle de Los Andes, rue des costumiers de carnaval, des boutiques et des couturiers. Vous contemplez le travail minutieux des fabricants de masques de la Diablada.

Plus bas, en direction du marché, vous trouverez des chapeaux sur mesure, des bijoux en tous genres et des jupons de cholitas. En l’espace de quelques heures, vous plongez dans la réalité populaire paceña et vivez un moment d’échange riche et authentique avec les différents marchands et « caseritas ». Vous quittez le quartier populaire en arrivant sur la Sagarnaga où vous dégustez un maté de coca, remède imparable contre le mal d’altitude ou « soroche », complémenté par des feuilles à mâcher si vous en avez l’envie.

Vous traversez le Mercado de Las Brujas, où vous achetez une miniature pour faire plaisir à l’Ekeko, le dieu bienveillant de l’abondance. La tradition veut que l’on projette tous ses espoirs dans l’achat de l’objet convoité en miniature, qui sera ensuite ritualisé. Halte pour le déjeuner à une des tables communes du marché, au milieu des Paceños. Le choix de plats y est riche, et les odeurs de viande grillée à la sauce à l’aji se mélangent à celles des fritures et autres soupes épicées. Ville métissée et contrastée, La Paz est le parfait échantillon d’un pays tout entier.

Du quartier des marchés, bariolé de couleurs et rempli d’odeurs, vous traversez aisément quelques rues pour vous retrouver au cœur du quartier historique, devenu centre d’affaires. Ces deux mondes coexistent à 200 mètres de distance et dont le seul point commun est le chaos permanent et bruyant qui les caractérise. Dans le quartier historique, vous empruntez la calle Jaen, une des dernières rues coloniales de la ville, avec ses pavés et ses maisons de couleurs. Vous prenez le temps de pousser toutes les portes pour y découvrir de petites cours intérieures, des galeries, le musée des instruments de musique. C’est un bain de dépaysement, de foule et de tumulte ambiant que vous quittez en survolant des maisons à perte de vue depuis le téléphérique.

En prenant de la hauteur, vous vous immiscez au-dessus des cours intérieures et des terrasses où sèchent les vêtements traditionnels et les costumes de danse, vous commencez votre aventure bolivienne. Inévitablement, c’est par El Alto que vous réalisez l’étendue, la mixité et l’ampleur de la ville de La Paz. A flanc de falaise sont perchés les chamans qui dirigent les cérémonies d’offrandes à la Pachamama. Vous ne résistez pas à l’envie de vous arrêter chez l’un d’eux pour qu’il lise votre avenir sur les feuilles de coca… Pour le dîner, pléthore de restaurants de tous styles sont à tester.

En Bolivie, vous avez la chance de retrouver des aliments variés et de qualité, il est très facile de se régaler ! C’est simple : ici, c’est le confluent des produits de l’Amazonie, des Yungas (fruits et légumes tropicaux), de l’Altiplano (papa, quinoa, lama), la viande du Beni, et les produits du lac Titicaca. Le repas peut s’accompagner d’un bon vin local de Tarija issu d’un cépage d’altitude.

Vous passez une nouvelle nuit à l’hôtel Anami.

Jour 3 • La Paz - Copacabana

DÉPLACEZ-VOUS COMME UN ANDIN

Le chauffeur du minibus crie : « Copacabana, copacabana, copacabana ! » pour attirer des passagers. Il ne partira pas tant que le minibus ne sera pas plein, mais il faut prendre son mal en patience. C’est l’une des premières leçons que vous avez apprises ici : la patience change la vie ! Les minibus sont peut-être votre deuxième défi. Après les embouteillages de la sortie de La Paz et de l’Alto, vous voilà partis sur une route cabossée, musique andine à fond dans les oreilles, odeur de feuille de coca mâchée dans les narines. A votre gauche, par temps clair, le Sajama, point culminant de Bolivie avec ses 6542 mètres d’altitude, à votre droite, la Cordillère des Andes.

Vous arrivez tranquillement sur le site historique de Tiwanaku, inscrit sur la liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO. Reconnu comme ayant été un centre spirituel et politique extrêmement influent, notamment entre 500 et 900 ap. J.C, les constructions ont été faites en fonction des points cardinaux, et les pierres ont été sculptées avec des techniques qui défient l’entendement. La configuration architecturale de cette cité vous laisse deviner l’importance de la religion et de la spiritualité pour les habitants de Tiwanaku.

Les ruines de Tiwanaku sont le symbole de sa civilisation, une civilisation pré-inca, qui reste encore très mystérieuse mais dont l’influence est toujours présente aujourd’hui. Ses connaissances de la terre, ses techniques d’agriculture, dont la culture de la pomme de terre et ses centaines de variétés, et ses rites, ont été repris par les Incas et vivent encore dans les cultures Aymara et Quechua. Rose-Marie, notre guide passionnée par les lieux et son ésotérisme, vous fait visiter le centre spirituel et politique, où s’élèvent encore quelques temples, pyramides ainsi que la fameuse Porte du Soleil.

Vous reprenez la route en direction du lac Titicaca, qui est à la croisée des trois cultures andines les plus importantes de la région : Inca, Tiwanaku et Aymara.

À Tiquina, tout le monde descend pour traverser le petit détroit en bateau. Sur le quai, vous vous laissez tenter par des petites fritures d’ispis du lac, relevées à l’Aji (sauce épicée). Vous êtes à 3 800 mètres d’altitude, il ne faut donc pas être en retard pour rejoindre le bateau, car la course ne serait pas votre alliée ! Plus qu’une petite heure pour rejoindre Copacabana et l’hôtel pour la nuit.

Jour 4 • Copacabana

L’APPEL DU LAC TITICACA

Un petit déjeuner vous attend au marché de Copacabana, avec un combo réconfortant (et un peu calorique) d’Api con buñuelos, parfait pour affronter les petits matins frais en altitude, où la brume est encore reine… Ensuite, le soleil faisant son apparition, vous embarquez vite sur une lancha en direction de l’Île de la Lune, une petite merveille plus discrète et exclusive que sa grande sœur l’Île du Soleil. Là-bas, vous êtes accueilli par Doña Esperanza, qui vous fait découvrir son petit coin de paradis, avec ses jolies maisons rénovées à la vue imprenable sur le lac. Installée sur cette île de 91 hectares avec sa famille et son mari originaire de cette île, elle connaît tous les secrets du lieu, y compris celui de la muña, une herbe médicinale aux vertus miraculeuses. Vous en savez maintenant tout sur cette sorte de menthe poivrée, qui pousse entre 3 000 et 4 000 mètres d’altitude…

Vous flânez sur l’île et profitez d’une jolie balade sur la plage, pour rejoindre le village de l’autre côté, avec une petite baignade improvisée pour vous rafraîchir en chemin… Malgré l’altitude, on vous promet que l’eau n’est pas si froide ! Vous traversez ensuite l’île par les crêtes, profitant d’une vue à 360 degrés sur l’Isla del Sol et les majestueuses Cordillères des Andes, avec le sommet Illampu en toile de fond, qui domine le lac. Vous croisez également des femmes avec leurs troupeaux de lamas au détour des sentiers, une rencontre inattendue qui ajoute de l’authenticité à cette belle expérience andine…

En fin d’après-midi, joignez-vous à la famille de Doña Esperanza pour préparer une délicieuse soupe de quinoa, riche en protéines et en saveurs locales… qui vous feront saliver de plaisir ! Encore une sacrée journée…

Jour 5 • Yampupata - Kasani - Santiago de Okola

AU FIL DE L’EAU ET DES SENTIERS DE RANDO

Vous rejoignez Santiago de Okola et ses familles de pêcheurs et d’agriculteurs de l’autre côté du lac. Vous embarquez sur l’un de leurs catamarans fabriqués par la communauté. En naviguant sur le lac Titicaca, vous avez l’impression d’être dans un autre espace-temps : c’est si tranquille, paisible et, à la fois, si impressionnant avec les montagnes majestueuses des Andes qui s’élèvent tout autour…

Pour le déjeuner, vous hésitez entre la truite du lac au beurre, à l’ail, à la tomate ou à la llajwa – la sauce piquante incontournable des Andes.

Vous reprenez la lancha jusqu’au village de Samapaia, juste en face de l’île. De là, vous vous aventurez dans une superbe randonnée (3-4h maximum) jusqu’au bout de la péninsule de Yampupata, par la crête en traversant de petits villages et avec une vue imprenable sur le lac, l’intérieur des terres, les Andes et le Pérou.

De Yampupata vous prenez un véhicule pour rejoindre le village de Santiago de Okola, de l’autre côté du lac Titicaca. Vous êtes accueillis par Don Thomas de la communauté, qui vous recevra chez lui pour passer la nuit ou bien chez ses amis, qui seront ravis de partager leur quotidien avec vous, loin du tourisme traditionnel.

Jour 6 • Santiago de Okola

FESTIVITÉS ET CROYANCES À LA PACHAMAMA

Santiago de Okola est une communauté des bords du Lac Titicaca. Familles de pêcheurs et d’agriculteurs, les habitants de Santiago de Okola bénéficient de la richesse de leur environnement entre lac et Cordillère. C’est un peuple ouvert vers l’extérieur, et avec une forte volonté de partager sa culture : pêche sur le lac, escalade ou petite randonnée au Dragon Dormido, cuisine, travail dans les champs…

Petite soirée tranquille dans le village, autour de quelques verres et d’une ambiance chaleureuse et festive. La règle d’or, avant de porter un verre d’alcool à sa bouche, est d’en verser quelques gouttes sur le sol. Cette coutume est directement liée au culte de la Pachamama, à qui l’on réserve cette première gorgée en signe de respect et de révérence. Très bien, chère Terre-Mère, à votre santé ! On dit que l’esprit rationnel s’estompe au fil des jours… et des verres aussi, n’est-ce pas ?

Une anecdote, pour terminer. La Pachamama, qui est la divinité centrale de la cosmogonie andine, joue le rôle de « Terre-Mère » dans les religions précolombiennes d’Amérique du Sud. Elle exerce une influence sur l’environnement de l’être humain, tant sur le plan matériel que spirituel. Ce qui est remarquable c’est qu’elle ne possède ni temple ni lieu de culte spécifique. On peut ainsi lui rendre hommage à tout moment de la journée et en tout lieu. On la retrouve sculptée, gravée, peinte, tissée et dessinée sur de nombreux objets, et fait partie intégrante de l’art andin. Elle est souvent représentée sous la forme d’une femme, avec des traits de visage andins et des vêtements traditionnels, ainsi que des symboles tels que le serpent, l’aigle ou le condor, qui représentent différents éléments de la nature… Intéressant, n’est-ce pas ?

Jour 7 • Santiago de Okola – Tuni

EN IMMERSION CHEZ LES AYMARAS

Après un bon déjeuner typique fait de poisson et d’épices savoureuses, vous continuez votre périple dans la Cordillère Royale. Un voyage en catamaran vous attend pour rejoindre Jaime et Marisol qui vous accueillent chez eux à Tuni, un hameau Aymara typique de la région, perché dans les sommets andins. Cet endroit unique se trouve au cœur de ce massif montagneux emblématique, entouré de glaciers et de crêtes enneigées, et habité par une dizaine de familles andines…

La culture Aymara est très particulière et singulière, mettant l’accent sur la solidarité et la vie en communauté, un mode de vie unique ! Elle repose sur quatre piliers fondateurs : la communauté, les fêtes, les rites et la Pachamama, élément clé de la culture andine. En faisant la fête avec Jaime et sa famille, vous ferez l’expérience de l’hospitalité et de la générosité du peuple de l’Altiplano, qui sait comment célébrer la vie malgré ses aléas, ses difficultés, ses rebondissements

Les traditions ancestrales Aymara sont très présentes à Tuni que la communauté s’efforce de préserver et de partager. La famille Quispe vous ouvre ses portes, elle ne met rien en scène, n’enjolive rien et vous accueille simplement dans leur foyer en toute simplicité, avec la Pachamama au centre de leurs croyances et offrandes. Pas de mise en scène, de déguisements, pas de petits plats dans les grands : elle vous accueille tel quel, et vous laisse vivre quelques jours authentiques avec eux. En participant à une cérémonie dédiée à la Terre-Mère, vous ressentirez sans aucun doute toute la profondeur de la spiritualité andine, vous connectant à la nature dans une sorte d’harmonie intense

Dans ce petit coin de paradis lové entre les montagnes, dans cette petite vallée paisible, on se laisse porter par le rythme de la Cordillère, et chaque jour offre son lot de découvertes. C’est pour cette raison qu’il est impossible de se lasser d’un si bel endroit, et assez aisé d’adopter Tuni comme seconde maison… Vous séjournez au refuge Ecolodge Tuni.

Jour 8 • Tuni

VIVEZ À VOTRE RYTHME AU PIED DES GLACIERS

Il est urgent de prendre son temps, d’échanger, de se laisser vivre, surprendre par l’inattendu, par les rencontres et par ce que l’on va en apprendre.

Si vous choisissez le Trek des lagunes du Condoriri, Jaime, votre guide de haute montagne formé par des instructeurs de Chamonix venus délivrer les formations et certifications, vous emmène en voyage autour des lagunes et du Condoriri. Jaime, en lien avec l’agence locale, a construit un écolodge pour promouvoir le tourisme communautaire dans sa région. Itinéraire, matériel et denrées préparées, vous prenez place aux côtés des muletiers. Ils vont accompagner votre périple au pied des glaciers avec la caravane de mules. C’est un vrai savoir-faire de guider les mules et les hommes dans les pierriers et les passages escarpés. Jaime et ses frères ont réussi à développer l’andinisme dans la région et participent à l’organisation de grandes expéditions, accompagnés de cuisiniers, porteurs et muletiers. C’est l’occasion rêvée d’apprécier cette beauté de la Nature qui vous entoure, des hautes montagnes et sommets enneigés. En marchant aux côtés de ces aventuriers muletiers de la Cordillère Royale des Andes, vous découvrirez des paysages à couper le souffle, et vous sentir transporté dans un autre temps, loin de l’agitation de la vie moderne

Vous avez plutôt envie de vous poser et de découvrir la vie « à la local » ? Vivez alors au cœur du quotidien Aymara. Suivez Vicky à l’école du village, qui vous proposera de vous essayer à un cours de langue Aymara. La transmission des traditions ancestrales passe aussi par l’enseignement de cette langue encore parlée dans les villages.

Devenez ensuite le commis de cuisine de Denys et Marisol. La spécialité ici est la Huatia, cuisine au four creusé dans la terre. Un des aliments phares est le chuño, une pomme de terre déshydratée. Sur l’Altiplano, les sols et le climat ne permettent à certaines communautés de pratiquer qu’une récolte de pommes de terre par an. Comme méthode de conservation, les Andins mettent en place durant les mois les plus froids, un procédé de déshydratation pour extraire l’amidon des pommes de terre. Le goût est… particulier, mais la méthode est ingénieuse et on ferait bien d’en apprendre la technique. Pour compléter votre repas andin, vous partez pêcher dans les rivières et lagunes glaciales, riches en truites.

Vous participez aux différentes tâches en fonction de la saison et des besoins : fabrication de matelas en paille qui seront vendus dans les environs, récolte des excréments d’animaux pour le combustible dans les maisons… Atypique, mais très utile ! La tonte des lamas est, elle aussi, une vraie épreuve un peu musclée, dont le premier challenge est d’immobiliser l’animal. Avec la laine filée, vous pourrez apprendre le tissage et la confection de vêtements chauds très appréciables en montagne. Une immersion 100% andine…

Jour 10 • Uyuni – Laguna Colorada

PÉRIPLE EN ZONE DÉSERTIQUE

Vous commencez aujourd’hui votre traversée du Sud Lipez, région de haute altitude connue pour ses vastes étendues désertiques, ses lagunes colorées, ses salars, ses formations rocheuses et ses volcans. Vous allez parcourir aujourd’hui environ 250 km en 4×4 privé : une traversée entre 3650 et 4750 m d’altitude au milieu de paysages époustouflants.

La journée commence à 9h avec la visite du cimetière de trains, aux abords d’Uyuni : une ribambelle de locomotives rouillées, posées au milieu du désert, témoigne du glorieux passé minier de la région.

Vous repartez ensuite en direction du village de San Cristobal, où vous pourrez, si elle est ouverte, visiter l’église coloniale. Vous traversez la région de Rio Grande pour arriver au village de Villamar. Ouvrez l’œil : cette zone abrite beaucoup de vigognes et de nandous (cousins de l’autruche) ! Vous arrivez en fin d’après-midi à la Laguna Colorada (4278 m alt.), au bord de laquelle vous passerez la nuit. Cette grande lagune tient son intense coloration rouge-brique de la présence de phytoplancton qui réagit à la lumière du soleil et attire une partie de l’année des colonies de flamants roses. Un petit air de Camargue plane… En mieux !

L’auberge Latitudes vous accueille chaleureusement, mais avec un confort sommaire : absence de chauffage et d´eau chaude. C’est rustique, c’est typique, et ça fait partie du voyage ! Vous êtes quand même perdus à l’autre bout du monde, dans un lieu de rêve, on ne peut pas tout avoir ! Il est donc recommandé d’avoir un sac de couchage avec soi.

Jour 11 • Laguna Colorada – San Juan

UNE HISTOIRE DE LAGUNES ET VOLCANS

Aujourd’hui, préparez-vous à une expérience surprenante et revigorante : un bain chaud dans une eau à 30°C, à près de 4200 m d’altitude au milieu d’un désert glacé et d’un paysage spectaculaire, à en avoir des frissons… C’est donc réchauffés que vous regagnez votre 4×4 pour longer la Laguna Salada et traverser le désert de Dali (4750 m alt.). Le fort vent qui souffle ici a forgé de surprenantes formations rocheuses qui rappellent les tableaux du maître espagnol, et le désert Egyptien. Ces formations géomorphologiques On se croirait presque sur une autre planète… Dépaysement assuré.

Après avoir parcouru environ 100 km, vous parvenez en fin de matinée à la Laguna Blanca et à la Laguna Verde (4350 m alt.), situées au pied des volcans Juriques et Licancabur (5704 et 5960 m alt.). Vous êtes ici à l’extrême sud de la Bolivie, tout près de la frontière chilienne. Vous retournez ensuite à la Laguna Colorada et mettez le cap au nord vers le désert de Siloli (4700 m alt.), faisant partie du désert d’Atacama, le plus sec au monde. Vous pourrez y découvrir le fameux Árbol de Piedra, ou « arbre de pierre » de la réserve nationale de faune andine Eduardo Avaroa. Ouvrez l’œil : cette zone est prisée des viscaches, sortes de lapins, qui sont d’ailleurs davantage proches des chinchillas. On les retrouve dans les plaines ou roches…

Vous longez ensuite la frontière chilienne en empruntant la « route des joyaux » qui borde les lagunes Honda, Ch’arkota, Hedionda et Cañapa, sanctuaires de trois variétés de flamants roses. Vous vous arrêtez au mirador du volcan Ollagüe (5868 m alt.), partagé par la Bolivie et le Chili, un spectacle magique où vous pourrez peut-être apercevoir des lamas paître dans l’aride étendue. Ce volcan toujours actif abrite l’une des mines de soufre les plus hautes du monde. Vous traversez ensuite le petit salar de Chiguana, au pied du volcan Tomasamil (5900 m alt.) et votre journée se termine après environ 350 km, dans le village de San Juan (3600 m alt.). Vous passez la nuit à l’auberge Hostal Piedra Andina.

Jour 13 • Jirira – Uyuni

ASCENSION VOLCANIQUE POUR UNE VUE SAISISSANTE

Ascension partielle – aucune difficulté technique – bonne condition physique requise : Temps de marche : 4h – Dénivelé : +850m / -850m

Vous partez tôt ce matin pour l’ascension du volcan Tunupa. Ce volcan, que les minéraux colorent de multiples teintes orangées, est situé à seulement quelques kilomètres du Salar. Il doit son nom à une importante divinité andine pré-inca, reine des volcans et des orages.

Votre 4×4 vous emmène au bout de la piste au-dessus du village et vous commencez votre randonnée à une altitude de 3850 m. Vous atteignez le mirador à 4700 mètres après 3 à 4 heures de marche. Une superbe vue vous attend… Quelle récompense ! D’ici, vous dominez le plus grand désert de sel au monde : on pourrait croire à une mer de nuages ou même à un océan, mais non, il s’agit bien d’une immense mer de sel, qui s’étend à perte de vue. Le sommet du Tunupa (5432 m alt.) ne peut malheureusement être envisagé car l’ascension devient trop dangereuse après le mirador (passage de barres rocheuses).

Vous redescendez donc du mirador vers Jirira et reprenez la route en 4×4 vers Uyuni, où vous arrivez en fin d’après-midi après environ 2h30 de route (140 km). En chemin, vous vous arrêtez visiter l’unique hôtel de sel construit sur la surface du Salar (fermé depuis 2001) et une exploitation de sel. Vous passez la nuit à l’hôtel Tambo Aymara.

Jour 14 • Uyuni - Potosí

A LA CONQUÊTE DU FAR WEST BOLIVIEN

Départ de l’hôtel à 08h30 pour Potosí (3 à 4h de route). Vous traversez par la piste toute la cordillère Frailes avant de rejoindre la ville impériale dans l’après-midi.

En chemin, arrêt à Pulacayo, qui fût au XVII et XVIIIème siècle la deuxième mine d´argent la plus importante du continent. Aujourd´hui c’est un village pratiquement abandonné, où est installé un musée retraçant sa splendeur passée. A Pulacayo, vous pouvez voir plusieurs locomotives d’époques, dont une qui fut attaquée par (tenez-vous bien !) Butch Cassidy et Sundance Kid ! Bienvenue dans le far west bolivien ! Un vrai décor de film…

Marlène vous accueille ensuite à Potosí et vous raconte son passé de travailleuse de la mine d’argent, ancienne source de richesse du continent européen. Vous déjeunez avec elle et ses proches, pour vivre un moment de partage et d’échange avec ces travailleurs des fonds du Cerro Rico, la grande mine de Potosí.

Vous retrouvez votre guide qui vous emmène en balade dans le centre-ville de Potosí, où vous découvrirez toute la richesse architecturale des nombreux bâtiments historiques qui lui valurent cette nomination (la ville est inscrite au patrimoine de l’UNESCO). La ville coloniale est reconnaissable pour son architecture « baroque andine » incluant des influences indiennes et grâce au Cerro Rico, que l’on peut voir à des kilomètres de là ! Vous arpentez, découvrez, contemplez les rues de Potosi, ville aussi connue sous le nom de « Ville Impériale », avant d’entrer dans le couvent Santa Teresa qui abrite aujourd’hui l’un des plus importants musées d’art religieux d’Amérique Latine. (IMPORTANT : Le couvent Santa Teresa est fermé le mardi et le vendredi après-midi.) 

Vous passez finalement la soirée à l’hôtel Santa Monica.

Jour 15 • Potosí – Sucre

VALLÉE CHUQUISACA ET VILLE COLONIALE

Comme dans le récit d’Eduardo Galeano, “Les veines ouvertes de l’Amérique latine”, vous baignez dans la réalité de cette ville pillée de sa richesse. Vous échangez quelques mots, anecdotes et secrets avec les mineurs, puis vous vous glissez dans les sombres tunnels des mines du Cerro Rico…

A noter : La visite de la mine est possible tous les jours, mais les mineurs ne travaillent pas le dimanche et l’activité est réduite le samedi et le lundi.

Vous quittez Potosí pour rejoindre la jolie petite ville coloniale de Sucre, située à 2810 mètres d’altitude. Vous perdez un peu de hauteur et laissez derrière vous les hauts plateaux pour descendre dans les vallées du Chuquisaca. Vous passez le fleuve Pilcomayo par le pont Sucre, à l’architecture quelque peu anachronique, avec ses deux tours ressemblant à des châteaux forts. Ce fleuve à la couleur brique, aussi traduit par « rivière rouge » en Quechua, sépare plus au sud l’Argentine et le Paraguay. On le surnomme aussi Araguay, signifiant la « rivière aux perroquets ».

Vous arrivez à Sucre, capitale constitutionnelle de Bolivie, après environ 3h de route (160 km), et retrouvez ces jolis toits orangés et façades blanches des bâtiments de la ville… Vous serez accompagné d’un chauffeur parlant espagnol. Vous dormez à La Selenita.

Jour 16 • Sucre

ESCAPADE TRANQUILLE EN CAPITALE CONSTITUTIONNELLE

Vous consacrez cette journée à la découverte de cette capitale constitutionnelle de Bolivie. Inscrite par l’UNESCO au patrimoine de l’humanité, Sucre la blanche est connue pour sa tranquillité, sa belle architecture coloniale et ses nombreuses églises. Vous retrouvez notre guide à 9h dans le hall de l’hôtel et partez admirer le centre-ville, ses monuments les plus célèbres et ses habitants.

Vous commencez votre escapade par le Couvent de la Recoleta, joli bâtiment de pierre blanche à quatre patios, fondé par l’ordre des Franciscains en 1601 et aujourd’hui transformé en musée. Vous en apprenez un peu plus sur la culture de la région et du pays dans le musée ethnographique du textile (ASUR), puis visitez la Casa de la Libertad. Aujourd’hui musée d’histoire, c’est ici que fût signé le traité d’indépendance en 1825.

Pour finir la journée, vous visitez le monastère San Felipe Nery. Depuis sa terrasse, vous pouvez profiter d’une vue imprenable sur la ville et ses toits typiques. Un joli coucher de soleil permet de terminer en beauté cette journée chargée d’histoire…

IMPORTANT : Fermeture hebdomadaire des musées : Couvent de la Recoleta : dimanche matin, ASUR et monastère San Felipe Nery : dimanche, Casa de la Libertad : samedi et dimanche après-midi.

Vous passez une dernière nuit au même hôtel, La Selenita.

Jour 17 • Sucre - Tarabuco - Candelaria - Sucre

L’ARTISANAT, LE TISSAGE ET LES COUTUMES YAMPARAS

Votre chauffeur vient vous chercher à l’hôtel à 8h du matin pour rejoindre Tarabuco en véhicule privé. Après environ 1h30 de route (70 km), vous arrivez dans ce petit village traditionnel, réputé dans tout le pays pour son marché hebdomadaire, considéré également comme l’un des marchés d’artisanat les plus connus du continent. Les Yamparas, communauté bolivienne encore présente dans cette municipalité rurale, viennent s’y approvisionner chaque dimanche. Ils sont réputés pour la qualité de leur céramique et tissus si reconnaissables. Vous serez alors charmés de croiser dans les ruelles des femmes et des hommes portent encore l’habit traditionnel, le poncho coloré, typique de cette ethnie. La « montera » ou « ticachascada », fameuse coiffe de la région en peau de vache, les démarque de toutes autres communautés. Couleurs vives et animations seront donc au rendez-vous ! Vous passerez un moment chaleureux, en complète immersion dans cette vie Yampara des confins boliviens.

Chaque troisième dimanche de mars se tient un carnaval commémorant la bataille de Jumbate, en 1816, là où les Indiens vainquirent les Espagnols. Si vous avez la chance d’y assister, vous pourrez découvrir les festivités, danses traditionnelles et chants de cette fête amérindienne.

Après en avoir pris plein les yeux, vous reprenez ensuite votre véhicule jusqu’à Candelaria, à 20 km plus au sud, pendant environ 45 minutes sur une piste déserte. Ce charmant village, plus petit que Tarabuco, conserve toute son authenticité et la plupart de ses habitants ne parlent que le Quechua. Ici, moins de touristes et d’agitation dans les rues. Calme et sérénité planent, au milieu des paisibles tisserands, artisans, céramistes, agriculteurs… Vous apprécierez toute la beauté des fabrications artisanales de cette communauté, où règnent précision et savoir-faire ancestral.

Vous partagez le déjeuner avec une famille de tisserands qui vous font goûter à l’aji de poulet, puis visitez le petit musée local à l’initiative des villageois, fiers d’y exposer leur tissage. Vous comprenez toute la complexité de la technique quand votre hôte vous invite à tisser par vous-même. 

Après ce grand bain dans les coutumes Yamparas, il est temps de faire demi-tour et rejoindre Sucre, en fin d’après-midi, pour y passer votre dernière soirée… Vous dormez encore une fois à la Selenita.

Jour 18 • Sucre - Yotala - Sucre

DERNIERS DÉLICES ANDINS AVANT L'AÉROPORT

Vous rencontrez Céline, Française installée en Bolivie depuis plus de 10 ans. Elle vous partage son quotidien et son amour pour sa ville d’adoption, sa culture et son histoire. Rendez-vous à 9h du matin pour vous rendre à pied au marché de la ville, où tous vos sens seront sollicités. Vous voilà embarqués entre les étals d’épices, fruits et légumes pour y acheter les produits qui vous permettront de préparer la fameuse sopa de mani, la soupe aux arachides typique du pays faite de petits pois, pomme de terre, viande de bœuf et macaronis. C’est une belle occasion de parler avec les caseritas ( « case » en abrégé est le terme utilisé en Bolivie pour s’adresser affectueusement aux commerçantes), qui vous livreront des petits secrets de cuisine. Attention tout de même à ce que vous mangez, préférez le cuit au cru. Mine de rien, votre estomac d’européen n’est pas forcément un habitué des crudités boliviennes, qui peuvent facilement vous causer quelques mésaventures corporelles. Demandez conseil à votre guide française, qui elle, connaît par cœur les marchands et vous évitera à coup sûr un passage chez le médecin, en ce dernier jour de voyage… Bref, c’est le moment de s’en prendre plein les papilles malgré tout !

Après ce bon bain de foule au marché, vous embarquez dans un véhicule pour rejoindre la localité de Yotala, à 30 minutes de Sucre, pour arriver dans la maison de votre hôte. Vous prenez place en cuisine pour émincer les oignons, cuire la viande à petit feu, mixer les cacahuètes, faire revenir les légumes… Le secret de la sopa de mani est dans les nouilles, qui sont grillées avant de les faire cuire, et dans la llajwa, la sauce piquante qui accompagne absolument tous les plats andins. Un délice !

Ensuite, retour à Sucre vers 14h30/15h, pour retrouver votre chauffeur qui vous amènera à l’aéroport.